Tony O. Elumelu est convaincu qu'il lui est urgent de participer activement, en tant que professionnel du secteur privé, à l'autonomisation de la nouvelle génération d'entrepreneurs africains et à la transformation économique et sociale du continent.
Il n'hésite pas à investir 100 millions de dollars dans un programme de soutien à l'entrepreneuriat de toute l'Afrique, le TEEP Tony Elumelu Entrepreneurship Program, que conduit la fondation qui porte son nom.
Après avoir dirigé la Banque United Bank for Africa, où il a fait fortune, il investit dans plusieurs secteurs d'activité au travers sa holding, Heirs Holding. Il lance en 2010 sa Fondation philanthropique pour l'entrepreneuriat africain, puis, l'Institut de l'Afrocapitalisme en mai 2014, un "think tank" économique qui vient de tenir, en janvier, son premier conseil à Abuja au Nigeria.
Le programme TEEP recrute les entrepreneurs en stade d'émergence. L'appel à projets, qui a été lancé en janvier 2015 et doit s'achever au premier mars, a déjà reçu plus de 9000 demandes en 1 mois quand 1000 start-ups et jeunes entreprises seront retenues en sélection finale. Ces dernières bénéficieront d'une formation sur 12 semaines, d'un mentoring, d'un financement d'amorçage et de rencontres entre pairs.
Tony Elumelu prévoit d'organiser, en fin d'année, le "Forum annuel Elumelu" de l'entrepreneuriat qui ambitionne d'être la première vitrine de l'innovation et du potentiel entrepreneurial de toute l'Afrique.
Une aventure à suivre...
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Lors du Forum franco-africain pour une croissance partagée, organisé à Paris vendredi 6 février 2015, le président français François Hollande a annoncé le renforcement des moyens et outils financiers consacrés à l’Afrique et la priorité donnée au développement du capital humain.
Il a notamment annoncé la création d'une "banque de l'exportation". Il ne s'agit pas d'un nouvel établissement mais d'un mécanisme, adossé à la Société de financement local (SFIL, la banque des collectivités locales), qui permettra de réduire le coût de financement des grands contrats (centrales nucléaires, métros, ventes d'armes...).
Désormais, 70% de la Réserve pays émergents (RPE) de la DG Trésor sera consommée sur le continent, soit 240 M€. En décembre 2014, l’Égypte a bénéficié de cet instrument pour financer la fourniture du matériel roulant de la ligne 3 du métro du Caire. Jusqu’à présent, seuls l’Égypte, le Maroc (pour la ligne à grande vitesse), le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Congo Brazzaville, le Kenya et l’Ouganda étaient éligibles à la RPE.
Les garanties assurées par la Coface, assureur crédit, sont passées de 800 M€ en 2013 à 2 mrds € en 2014, et « cela va continuer à augmenter », a assuré le président français.
